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fours moulins à eau
Traditions > Fours et moulins
Four à pain
traditionnel aux Verneys.
( © Copyright F. Perrin - 1998-2001 )
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Les Fours:
Très présent
en Matheysine le mot four désigne bien sûr les fours à
pain et à terre qui existaient autrefois dans chaque village
et hameau du pays. Entre 1830 et 1900 on dénombrait pas moins de
100 fours en pays matheysin et plus d'une cinquantaine dans le Valbonnais.
Ils étaient publics afin que les habitants du coin viennent faire
cuire leur pain ou leurs plats (comme la pogne,
tradition gastronomique locale). Rares aujourd'hui, la disparition de
ces fours s'explique par leur caractère temporaire. La construction
de ces fours ne nécessitait pas un gros savoir faire en la matière,
la structure de tel édifice était d'une grande simplicité.
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Ils étaient
formés d'un cylindre entouré de brique le plus souvent creusé
dans le sol, c'est là que l'on brûlait le bois, le charbon
extrait des mines du plateau. Ainsi
dans la partie supérieure du four étaient déposés
les objets à cuire, chaque four étant pour une utilisation
bien précise: alimentation, brique de construction (toiture,
cloison) ou encore pierre calcaire afin d'en obtenir de la chaux
pour les constructions (sert à lier les matériaux de constructions
entre eux: pierre, briques...).
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Bien sûr
aujourd'hui, il est rare de trouver encore des fours en activité.
Mais le Matheysin recherche de plus en plus cette tradition authentique
et voilà pourquoi dans certains hameaux, des fours sont restaurés
afin que chaque année la population dans un élan de nostalgie
fabrique en commun son pain avant de le déguster dans une ambiance
conviviale de fête champêtre. Mais cela est encore rare et ne
se passe que dans quelques village (Susville
et la Motte d'Aveillans). C'est à
nous tous, matheysins, de faire revivre ces traditions oubliées par
l'histoire. |
Place de village avec
son four à pain et sa fontaine
aux Angelas (près de Valbonnais).
( © Copyright F. Perrin - 1998-2001 )
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Les Moulins à eau:
La Matheysine (et surtout le Valbonnais)
ayant de nombreux et d'abondans cours d'eau (torrents), la construction
de moulins à eau était inévitable étant donné
la forte présence paysanne. En effet, il fallait bien des moulins
pour moudre le grain, écraser les céréales. Généralement
les moulins appartenaient à des propriétaires qui réclamaient
une partie de la récolte ou même une somme d'argent afin
de rémunérer leur travail. Parfois la force du courant étant
insuffisante, la construction de canaux s'imposait. C'est le cas
à Pierre-Châtel
avec le canal du moulin de plus de 2 Km entre le lac de Pierre-Châtel
et le bourg qui délivre une cascade assez suffisante pour faire
marcher un moulin. Celui de Pierre-Châtel précisement a fonctionné
de 1800 à 1951 avec une fermeture temporaire entre 1944 et 1951.
C'est à la fin de la guerre, entre 1945 et 1950 que tous les moulins
à eau du plateau matheysin furent fermés à l'exception
du fameux moulin Gaude situé à Prunières sur
la Jonche. La fin de son exploitation de façon industrielle en
1996 met ainsi fin à plus de 2 siècles d'exploitation de
moulins en Matheysine. Après les fours, les moulins ont été
eux aussi victimes de notre société moderne et de ses exigences
de rentabilité.
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